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n 1953, Jacquemin assiste aux obsèques de son vieil ami, le sculpteur Henri Guingot, Conservateur du Musée d'Epinal. Quelques jours plus tard, pressé par plusieurs spinaliens, André accepte de poser sa candidature au poste resté vacant. Son dossier recueille les faveurs de la commission ad hoc, des autorités locales et du Conseil général. S'alignant sur cette belle unanimité, le ministre signera l'arrêté de nomination.
Certes, en revenant dans sa chère ville natale, André s'éloigne de la vie artistique parisienne et renonce un peu à sa liberté. Mais il acquiert, aussi, une durable sécurité financière pour lui et sa famille. En outre, il pourra continuer à graver dans le vaste atelier aménagé dans l'appartement de fonction. Et puis la tâche qui l'attend s'annonce passionnante...

 
 

n vingt et un ans, André Jacquemin va transformer le Musée d'Epinal.
Il commence par réorganiser l'espace et la présentation des oeuvres. Il sollicite ses amis artistes pour enrichir les collections; Picasso envoie trois linogravures dédicacées. Passionné d'imagerie, il dote le Musée d'une section digne de la capitale des images. L'acquisition d'une importante collection privée lui conférera bientôt le titre de Musée international de l'Imagerie. Enfin, pour rendre hommage à la paysannerie vosgienne, il créé une section d'ethnologie. En visitant les fermes du département, il obtient de leurs propriétaires le don d'un vieil outil, d'un objet d'art populaire qui viendront précieusement augmenter les collections.
La passion et l'enthousiasme finiront par payer: entre 1953 et 1974, l'affluence annuelle du Musée passe de 3 800 à 31 000 visiteurs.

 
 


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